Sardegna Madre

SardegnaMadre
L’Ile et l’Autre
Patricia Bourcillier

Français | Italiano

Édition française

250 pages, Flying Publisher
ISBN: 978-3-924774-99-8

Télécharger
Acheter

Chapitres

Préface

Le mot “exil” évoque le plus souvent des images de misère, de guerre, de persécutions politiques ou religieuses, rarement l’émigration volontaire, nourrie d’un amour de l’ailleurs, d’un besoin d’ouverture sur l’inconnu, d’affrontement avec l’étrangeté. [Continuez…]

Première Année

Chapitre 1 – Arrivée à Cagliari
Chapitre 2 – Marginalité, désœuvrement, exil en dedans
Chapitre 3 – Expérience communautaire avec un groupe d’handicapés
Chapitre 4 – Lunamatrona, dispute, première fracture
Chapitre 5 – L’histoire et son impact sur l’île
Chapitre 6 – Confusion entre égalité et uniformité; retour à Lunamatrona; mystères des origines
Chapitre 7 – Épreuve de l’étranger
Chapitre 8 – Voyage en Allemagne; une autre vie sur les marges

Deuxième Année

Chapitre 9 – Retour et voyage dans l’île; Calasetta, Carloforte, Masua, Santa Maria Navarrese
Chapitre 10 – Retour à Cagliari; réminiscence
Chapitre 11 – Vie en groupe
Chapitre 12 – Voyage en Allemagne et en France avec des amis sardes; rencontre impossible avec l’Autre
Chapitre 13 – Fragilité d’une identité; terreur d’abandon
Chapitre 14 – Désenchantement; deuxième fracture
Chapitre 15 – Repli et reflux

Troisième Année

Chapitre 16 – La maladie et la mort; errance et nostalgie; retour au même
Chapitre 17 – Voyage en Barbagie; réflexions
Chapitre 18 – Île-refuge, aimante et terrible
Chapitre 19 – Entre Cagliari et Paris

Quatrième Année

Chapitre 20 – Passion et réclusion
Chapitre 21 – Incontrôlable liberté d’esprit de la Barbagie
Chapitre 22 – La tentation de l’oubli et le vertige de n’être pas
Chapitre 23 – Être là sans être là
Chapitre 24 – Ode à l’errance
Chapitre 25 – Ode a ma mère
Chapitre 26 – Révolte et solitude

Dernième Année

Chapitre 27 – Séparation

Epilogue

1994: Retour en Sardaigne, retour à la mère

Extraits

Arrivée
Autarcie
Barbagia
Beauté
Bella Figura
Cagliari
Calasetta
Camping
Carloforte
Carnaval
Collectif
Crise
Domestique
Découverte
Défiance
Dépouillement
Exil
Fausses Blondes
Hiver
Industrialisation
Jeunes
Jeunes (II)
Lumière
Lunamatrona
Nourriture
Obsession des Origines
Passeggiata
Poetto
RAI
Robe de pierre
Transformation

 

“Il est difficile de replonger dans l’état d’exaltation où je me trouvais à l’époque, j’en garde le souvenir d’une ivresse fusionelle. Pour la première fois, il me semblait avoir atteint l’amour pour une terre. Une terre de hasard que je pénétrais de l’intérieur.”

* * *

Le nom de l’île déjà fait rêver, écrit Patricia Bourcillier. Il inspire « la transparence laiteuse de la sardoine, la fixité de la pierre, la sublime présence de la mer. » En outre, il y a dans la phase initiale un intense sentiment de nouveauté, d’exaltation, une tension à forte composante amoureuse. Mais tout basculera avec une rapidité foudroyante. P. B. n’a plus alors qu’une obsession: comprendre le vertige qu’elle ressent face à cette réalité autre qui cherche à l’assimiler et à l’annihiler tour à tour. Chemin difficile, labyrinthique, où diverses images littéraires, comme celle du double et de l’autre qui est en nous, l’impression de la circularité du temps ou de l’inaccessible azur permettent d’exprimer l’angoisse de l’isolement.

Ecrit quatre-vingt années après le voyage de Lawrence en Sardaigne, l’intérêt de ce texte réside dans son originalité, car il ne montre plus seulement la beauté sauvage des lieux, mais l’élan vers une île aux prises avec l’énigme de l’identité et la vacuité.

L’enchantement des débuts de cet exil volontaire justifie le beau mot d’aventure. Une aventure marquée par le double sceau de la quête et de la fuite, à travers laquelle se dresse çà et là l’ombre de la mère et l’éternelle question des origines: « D’où est-ce que je viens? »


Edizione Italiana

Traduzione di Mariella Ladu
260 pagine, Flying Publisher
ISBN: 3-924774-76-9

Prefazione

Capitolo 1

Il libro su Amazon

 

“Capita talvolta d’imbattersi in luoghi che sono metafore della passione o di qualcosa che vi sembra confinato in una enigmatica lontananza. Forse è proprio questo, l’isola: una lesione della ragione che suscita il desiderio di ritorno, a sé e all’uguale, a ciò che non ha fine, né inizio. L’asprezza bruciante della passione, dell’orgoglio, è connaturata all’isola. Essa non può fare a meno della violenza del possesso che vuole piegare l’altro alla sua legge, assimilarlo, spingerlo ad un ineluttabile abbandono di sé, tessendo una tela di vincoli, di doveri e di debiti. In tal modo, rinvia al regno dell’unità, anteriore alle parole, precedente al tempo della frattura. All’idea di far corpo con il tutto, aderire al tutto.”